D'Assé-le Boisne à Ravensbrück
Il y a quelques années Lise London , épouse de Arthur London, ( L'Aveu ), avait publié ses mémoires de déportée dans son livre "La mégère de la rue Daguerre" .
Apparaissait dans ce livre paru en 97, Dédée, toute jeune fille que Lise cite souvent , Dedée, qui ne quitte pas "Maman Lise" au long des épreuves qu'elles subissent. Silhouette fragile sous la protection de Lise London . On s'interroge sur elle au long des pages .
Anne Marie Gillet a retrouvé Dedée .
Avec elle Anne Marie Gillet a refait le douloureux parcours de la mémoire. Un témoignage d'une densité remarquable que ce livre publié par AERIS* . Faire revivre le village, retrouver l'atmosphère d'une enfance à la campagne, restituer minutieusement la chronologie de la montée vers la mobilisation générale par la "revue de presse " que peuvent faire les Asséboliens. Anne Marie Gillet a fait dans ce livre une émouvante recherche qui redonne vie à Assé-le-Boisne, humble village, "replié sur lui-même, à l'écart de la grande route" du canton de Fresnay- sur-Sarthe.
Peinture talentueuse d'une enfance rurale , puis celle de la vie simple d'une jeune fille alors que s'annoncent les temps de guerre. Puis de l'héroïsme ordinaire d'Andrée Dupont, simple villageoise du Nord de la Sarthe . Dénonciation, arrestation, déportation, enfer, que la jeune Andrée de dix-sept ans connaîtra pour avoir spontanément formé avec les siens un réseau de résistance. C'est à une dame de quatre-vingts ans aujourd'hui , Madame Andrée DUPONT-THIERSAULT à qui Madame Gillet rend hommage. Auquel je joins le mien avec émotion. Merci à l'auteur .
AERIS : Association pour les Etudes sur la Résistance Intérieure Sarthoise
Cliquer ICI